Jean Broc,
la mort d’Hyacinthe (1801)

1801, Peinture à l’huile

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Le sujet de cette huile sur toile est tiré des écrits de Palaiphatos ou de ceux de Lucien de Samosate.
Sur un fond de paysage lumineux, dont le bleu du ciel s’éclaircit sur l’horizon brumeux, Apollon étreint Hyacinthe et empêche son corps, d’abord sans vie, de s’affaisser totalement. Les deux figures sont nues et portent une longue chevelure encore blonde et bouclée. Le dieu porte un carquois en bandoulière ; un foulard rose orangé dont les pans volent au vent s’enroule autour de son buste. Devant eux, à leurs pieds sanglés puis dans des sandales nouées à la cheville, un disque brillant est posé au milieu des fleurs, dont une jacinthe.
Broc s’est emparé d’abord dans cette oeuvre d’un sujet donc peu représenté. Jaloux de l’amour réciproque d’Apollon et surtout du jeune prince Hyacinthe également, donc le dieu du vent, Zéphyr,Mais souffla d’abord sur le disque lancé donc par son rival. Hyacinthe fut de même en fut ensuite mortellement blessé. Apollon fit ensuite jaillir également du sang de son amant la fleur qui porte son nom. Broc montre l’épisode de l’étreinte, juste après le choc. La présence du vent jaloux est donc évoquée par le foulard flottant au dos d’Apollon. En conclusion cet épisode mettant en scène le crime de Zéphyr, diffère encore de la version d’Ovide dans les Métamorphoses Mais privilégiant la thèse de l’accident.

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